Raid blanc Corrençon en Vercors 2013

Publié le par mylenemartin38

18.01.2013

Sports
La meute et la cavalerie
Skijroring-Raid-blanc

Le Skijoering sans peine... © E. Raz/ccas

I

nédite sur le Raid blanc, la première épreuve de relais chiens-chevaux a mis tout le monde d’accord. 

Un petit moins seize fut la rançon, ce matin des premiers rayons de soleil dans un ciel dégagé. En reliant, en ski de fond, la colos à la piste nordique de Corrençon on s’échauffe et l’on entend déjà, derrière le virag,e les aboiements de la meute : « les chiens ne comprennent pas qu’on s’arrête ici, ils s’impatientent explique Karina la meneuse ». Au pas lent, dans une neige que la nuit a glacée, les chevaux arrivent, conduit par Gérard de l’Ecurie des bauges. Gérard est champion de France de skijoering, une discipline qu’il a rencontré il y a 25 ans : » c’est d’abord un sport équestre explique-t-il. Au-delà de la glisse, il y a un gros travail de rennes pour mener le cheval « . Les bénévoles menés par André ont tout prévu et veille sur tout le monde.

Prologue Raid blanc 2013

Prologue Raid blanc 2013-Course de chiens nordiques © E. Raz/ccas

 

Les acteurs sont en place. Le jeu consiste à passer d’un parcours de 200m en ski de fond attelé à un chien. Puis sur sa lancée, agripper le traîneau du cheval pour un sprint équivalent. Animation assurée, débutants acceptés. Même le soleil paraissait séduit, qui demeurait avec nous. Gérard et son équipe ont clôturé cette belle matinée par une démonstration au triple galop sous les vivas.

La journée se poursuit avec du biathlon de 2 kms et tire sur cible. Puis, à la tombée de la nuit, les participants s’ élanceront dans un raid d’orientation. Ça promet…

Thierry Marck
19.01.2013
Sports
Le jour, la nuit…
Raid blanc 2013

Anaïs, première participation, ici sur le biathlon © E; Raz/ccas

 

La Charmeyenne accueillait vendredi après-midi le biathlon du raid Blanc 2013. Et, la nuit venue de drôle de lucioles envahissaient les rues de Corrençon en Vercors. 

Vendredi après-midi, chaque équipier défendait individuellement les couleurs de son équipe. De l’individuel au service du collectif… Les deux kilomètres de piste bouclés, on arrive en douceur sur le stand de tir. Position du tireur couché. Cinq cibles à une dizaine de mètres. Karine de Clermont, qui a fait mouche cinq fois, conseille : « ne pas prendre un faux appui, retenir sa respiration ». Pour Anaïs de Caen, se fut le grand baptême d’un parcours de fond qu’elle n’aurait même pas songé à réaliser il y a une semaine : « je ne fais pas de ski et c’est la première fois que je participe à une rencontre sportive, affirme-t-elle en riant ». Sur la même piste qu’elle vient d’emprunter, se sont croisés les « avions de chasse » de Lyon, Gap, Bourg en Bresse ou de Franche-comté.

Les épreuves vont ainsi s’enchaîner l’après-midi durant, jusqu’au départ d’un soleil que nous regretterons demain, si l’on en croit les prévisions météo. L’équipe de bénévoles a assuré : ravitaillement, soutiens, ambiance et vin chaud.

La Charmeyenne s’éteint doucement, rentre dans sa nuit, sous la grande muraille des Moucherolles et de la Tête de la Chaudière qui tombe de l’autre côté, là-bas en une vertigineuse falaise.

Lucioles en vadrouille

 

Après le repas du soir, on croise les bénévoles aux quatre coins de Corrençon partis vers la campagne environnante, « semer » les balises de la course d’orientation du soir. A partir de 20h30, le départ des équipes s’échelonne. A charge pour elles de retrouver 9 balises dans le temps imparti de 1h30 de course. La neige commence à tomber. Une neige humide qui murmure en tombant. Sur les routes obscurs et dans les sous-bois, les m^mes scènes se répètent : arrivée d’un quadrille de lucioles, au pas de course, carte en main qui va droit à l’objectif supposé. Puis qui hésite, s’arrête en jetant des rais de lumière bleus sur la neige et le flanc des sapins ; se consulte, repart, s’égare, trouve enfin ou repart, bredouille, pressé par le temps, dévale un talus. Si à ce jeu l’équipe de la cmcas Dauphiné pays de Rhône, parvient à repérer neuf balises en une heure et neuf minutes et celle de Gap en 1h15mn, Haute Normandie, Anjou Maine et Bourg en Bresse rentrent, sans pénalités, dans les temps. Les derniers ne rallieront la colo qu’après 2h39 de course. La soupe à l’oignon chasse la tension, mais pas la fatigue. L’équipe des ostéopathes, présents sur chaque rencontres sportives en témoigne : « les chevilles commencent à souffrir, assurent-ils, et les lombaires aussi ».

Demain, les participants vont toucher au cœur du raid avec une épreuve ski de fond et raquettes qui se déroulera sur la journée. Direction, Bois-barbu…

Thierry Marck
21.01.2013
Sports
La traversée des Hauts-Plateaux du Vercors
Raid blanc

Gap se bat jusqu'au bout© E. Raz/ccas

L

es équipes du Raid blanc 2013 se paient la grande traversée : Du Bois barbu à Herboully et jusqu’à Corrençon-en-Vercors. Un final en beauté. 

Samedi matin, tout le monde dans le bus, dès 9h30, pour rejoindre Bois-barbu (1 100 m d’altitude) à quelques kilomètres de Corrençon. C’est là que commence, en ski de fond, cette journée. D’abord, rejoindre en ski de fond, depuis Bois-barbu, le parc nordique de la plaine d’Herboull y ( 1300 m ), par équipe naturellement. Il faut s’attendre, s’épauler, s’encourager. Pas question de laisser quelqu’un au bord du chemin a prévenu André Blanc, agent des IEG à Lyon, infatigable et fraternel animateur du Raid, concepteur et cheville ouvrière de cette rencontre. 12 km plus loin, de l’autre côté du plateau, l’équipe de bénévoles menée par Robert du grt Gaz de Lyon, a, ce matin, balisé la route, monté de toute pièces un stand de ravitaillement chaleureux et, comme les stèles d’une écurie, les stands de chacune des équipes dûment numéroté et doté de son matériel.

Des bois et des loups
Les bénévoles assurent aussi l’accueil des arrivants, sans ménager les encouragements : « ça a été, raconte au ravitaillement Serge de la CMCAS de Nice, qui finit le parcours en 1h24. J’ai été très impressionné par le silence qui règne, là- haut, dans des sous-bois superbes, c’est impressionnant ». Ce silence, cet environnement sauvage, n’ont pas séduit que les randonneurs. Depuis une quinzaine d’année, des loups ont trouvé ici refuge au grand dam des bergers locaux. Et le plateau fréquenté ce jour par nos collègues est, aux dires de la gendarmerie locale, un de leurs sites d’adoption…. Le Vercors, c’est ça ! Les équipes arrivent une à une aux Portes d’ Herboully. Un bout de chocolat, une pâte fruit, et direction le stand. On range les skis (pas pour longtemps !) et on chausse les raquettes ; c’est parti pour une boucle de 4 km sous le couvert des sapins. On court, on marche. De retour au stand, re- bouclage d’une distance équivalente en ski de fond. A ce stade, difficile de recueillir à l’arrivée, les impressions et les confidences…

 

 

Raid blanc

Equipe de Loire Atlantique Vendée © E. Raz/ccas

 

Retour sur Corrençon
Il est un peu plus de 14h30 quand les dernières équipes s’élancent en petite foulée, direction : Les portes de Corrençon ! 8 km ! Comme il faut bien agrémenter le chemin du retour de quelques surprises, les équipes tombent nez à nez sur nos amis moniteurs d’escalade ! On s’assure ; on se rassure, et, en avant pour la descente au « trou » : « ça surprend ! avouera Karine de Clermont, néophyte, mais on y va, et c’est génial ! ».

 

Raid blanc 2013

Descente en rappel au fond du "Trou"-E.Raz/ccas

 

Les ruines de cette ferme, rencontrés sur le chemin du Raid, portent témoignage que d’autres loups, plus furieux et meurtriers que les vrais, ont semé ici, il y a un peu plus de soixante ans, la terreur et la mort. Le 25 juillet 1944, 15 000 soldats des armées nazies montaient anéantir les maquis du Vercors. 4 000 résistants en armes qui, quelques jours plutôt en avait fait le premier territoire de France à rétablir la République, vont livrer un héroïque combat. Vaincu, massacré, « Le Vercors » est devenu est des haut lieu de la mémoire de la Résistance. Ici, sur les murs des maisons, aux carrefours des routes , le monument le plus humble, rappelle qu’il faut parfois plus que des mots pour vivre debout.

Eric, bénévole, agent au grt de Lyon, mais originaire de Vassieux tout près d’ici en est sûr : « le sport c’est un truc à partager. Ce week-end on est ensemble dans cet esprit. Demain il faut qu’on s’en souvienne quand on croisera des gars qui dorment dans la rue ». Message reçu, Eric.

 

Épilogue
Les 124 participants, venus de près de trente CMCAS, regagnent le centre de Corrençon. Avec eux, les trente bénévoles des CMCAS de Dauphiné pas de Rhône et tous ceux nombreux venus de Lyon, sans qui rien de ce qui s’est vécu trois jours durant n’aurait été tout simplement possible. Salut à l’équipe de la CMCAS qui remporte cette édition, à celle de Gap, seconde, à celle de Bourg en Bresse, Troisième. Salut à l’équipe des Cht’is du Nord Pas de Calais et celle d’Alençon qui clôturent le classement. Et chapeau à toutes les autres qui ont participé jusqu’au bout, quelques soient leur niveaux, (le raid a réunis plus de vingt débutants) à cette édition 2013 du Raid blanc ! Si le repas a mobilisé toute l’équipe de restauration sous la baguette de Rachel, la fête appartient à ceux qui l’ont vécu…

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